4 livres pour aborder l’alcoolisme dès 6 ans
Voici 4 suggestions de livres qui permettent d’aborder l’alcoolisme avec son enfant dès 6 ans:
Emilie n’aime pas quand sa mère boit trop
Le secret de Capucine
Monsieur Buvard
Marcus
Emilie n’aime pas quand sa mère boit trop
Auteur : Dominique de Saint Mars
Illustrateur : Serge Bloch
Editeur : Calligram
Collection : La vie avec Max et Lili – ainsi va la vie
A partir de 6 ans
Présentation de l’éditeur :
Émilie ne veut pas que Lili vienne dormir chez elle… Ce livre parle des problèmes d’alcool d’un parent. Il montre la réaction de l’enfant face à cette maladie : son sentiment d’impuissance, son envie d’aider ce parent, l’inquiétude, la honte…
Le secret de Capucine
Auteur : Rose-Anne Page
Illustrateur : Etienne Thubert
Editeur : Le Télégramme
Collection : Classe de Monsieur Kermoutou
Octobre 2004
A partir de 6 ans
L’avis de Ricochet:
A l’école ces derniers temps, l’heure n’est pas aux sourires ni à la concentration pour Capucine. Et pour cause, elle a des soucis à la maison : sa maman boit et cela la rend triste. Elle y pense tout le temps et le soir, elle rêve d’une autre vie. A l’école, sa meilleure amie Louna, en parle alors à leur professeur, Monsieur Kermoutou. Après lui avoir expliqué la maladie de sa génitrice, le professeur encourage la petite fille à en parler ouvertement à sa maman. Cette discussion annonce un changement. La spécificité de cette collection parue aux éditions du Télégramme est d’aborder avec les enfants des thèmes sensibles. Sur le thème de l’alcoolisme, cet album traduit le malaise ressenti par l’enfant tout en lui expliquant la maladie et l’encourageant à dialoguer.
Monsieur Buvard
Auteur : Bruno Heitz
Illustrateur : Bruno Heitz
Editeur : Rouergue
Collection : albums
Avril 2013
Dès 6 ans
Attention : cet album est bien plus complexe qu’il n’y paraît mais son côté métaphorique permet de s’approprier l’histoire.
L’avis de Ricochet :
« Mr. Buvard boit tant qu’il devient complètement noir. Son ami Papier photo lui propose qu’il se transforme en billet de banque. La police arrive et lui demande ses papiers. Il s’enfuit, se cache dans une poubelle et se dit que l’argent n’a pas d’odeur, qu’il ne risque rien. Mais cette poubelle doit être recyclée alors il préfère finir en prison qu’en carton d’emballage. Petit à petit, dans la prison, il blanchit. Devenu aussi mince qu’une feuille de papier il se glisse sous la porte… et il décide d’être vendeur d’eau… »
En papier découpé, une bouteille à la main, le personnage créé par Bruno Heitz superpose une histoire sombre d’ivrogne et une variation rigolote sur tous les types de papier qui existent. Monsieur Buvard est déterminé par son nom, qui l’innocente quasiment. « Monsieur Buvard buvait… Normal pour un buvard me direz-vous…. ». Toute la malice de l’auteur-illustrateur est dans cette situation initiale. Boire a pour conséquence, comme dans les anciennes leçons de morale, toutes les horreurs de la dégradation familiale, sociale et conduit à la prison. Une véritable leçon de tempérance pour éloigner les enfants des malheurs de la boisson. Bruno Heitz présente également une histoire de papiers. Papier mâché, conséquence de la vie dissolue du personnage qui a mauvaise mine. L’auteur file la métaphore : papier musique, papier peint, papier photo, tous ces papiers sont autant de péripéties de la triste vie de Monsieur Buvard et de son enchaînement dramatique.
Dans cette réédition, avec fantaisie et une belle liberté narrative, Bruno Heitz intègre la réalité présente puisqu’il introduit au sein des épisodes antérieurs le bouleversement technique du numérique et les possibilités qu’il offre. La simplicité des décors et les papiers découpés sont comme un clin d’œil amical à Sara. Une joyeuse sarabande termine l’histoire comme elle a commencé : Monsieur Buvard est obligé de boire. Sur les pages de couverture, comme une trace absorbée par le buvard, les empreintes de ce qui est écrit, rêve, réalité, vérité, mensonge E-NOR-ME-MENT. Cette pirouette est aussi une parabole, tout en finesse et humour, de l’écriture. Un bien bel album plus complexe qu’il n’y paraît.
Marcus
Auteur : Gilles Gauthier
Illustrateur : Pierre-André Derome
Editeur : La courte échelle
Depuis 1992 quatre albums de Marcus ont vu le jour. Une intégrale a été éditée en novembre 2010
A partir de 7 ans
Présentation de l’éditeur :
Le petit Marcus a un gros problème, dont il ne peut pas parler. Un problème qui l’empêche de bien travailler à l’école et qui l’éloigne de ses amis. Son papa boit trop d’alcool, et ce problème d’adulte prend presque toute la place dans le coeur et dans la vie de Marcus. Heureusement, Mordicus, son cochon d’Inde, est toujours là pour l’aider. Contient les titres suivants: «Marcus la Puce à l’école », «Le gros problème du petit Marcus» , «Le redoutable Marcus la Puce» et «Le gros cadeau du petit Marcus».