Gérer l’impulsivité par le jeu

 Dans Psychologie

Outre le fait de mieux se connaître, de développer l’estime de soi ; de prendre conscience de ses compétences, de développer la confiance en soi ; le jeu peut soutenir le développement de la mémoire, des compétences visuospatiales et de l’attention (gestion de l’impulsivité).

Un programme de recherche avait repris des enfants en âge scolaire avec des troubles du comportement externalisés (agitation – impulsivité – agressivité – opposition – désobéissance). Je formule cette note de mémoire. J’espère en effet retrouver la trace de cette fameuse étude. Des groupes de 4 enfants avaient été constitués. Un programme avait été conçu sur une durée de 8 semaines à raison de deux séances de 45 minutes par semaine. Ce programme visait une amélioration des comportements externalisés de l’enfant observé dans un ou plusieurs de ses milieux de vie. Un questionnaire qualitatif avait été transmis aux parents ainsi qu’aux enseignants en début et en fin de programme. Ces séances reprenaient des jeux reprenant la reconnaissance et le décodage des émotions (les siennes – celles des autres – celles de personnages fictifs) ainsi que des jeux travaillant sur la gestion de l’impulsivité verbale et/ou motrice. Après 8 semaines tant les parents que les enseignants ont constaté une nette amélioration du comportement de l’enfant. Là encore l’importance du jeu est mise en avant.

Probablement que le fait d’être entendu, reconnu dans ses difficultés (tant le parent que l’enfant) et orienté vers un programme soit autant de pistes concrètes a également contribué à l’amélioration du comportement de l’enfant.

Quand un enfant présente un trouble du comportement externalisé. Je vais entre autre sonder son impulsivité ; sa capacité à s’exprimer et à comprendre le langage des autres ; son décodage des émotions, son interprétation des interactions avec les autres et enfin sa capacité à imaginer puis sélectionner des réponses sociales appropriées.

L’évaluation de l’impulsivité est effectuée par une neuropsychologue. Si nécessaire, une rééducation peut se mettre en place. La psychothérapie peut venir en soutien et vice et versa du suivi neuropsychologique. Le tout reste de prioriser les besoins. J’ai tendance à prioriser le travail sur l’impulsivité avant d’entreprendre toute démarche psychothérapeutique. Une séance psy peut toutefois s’avérer importante afin de permettre une approche plus globale de l’enfant et ouvrir des possibles. Un suivi des parents peut être proposé afin de renforcer leur sentiment de compétence parentale et d’évaluer le bienfait ou non de certaines stratégies éducatives.

En fonction des objectifs ciblés, des jeux peuvent être proposés. J’encourage fortement les parents, frères et sœurs de l’enfant concerné à jouer avec lui à ces dits jeux.

Certains jeux permettent de travailler :

  • L’inhibition d’une réponse prédominante,
  • L’interruption d’une réponse en cours,
  • Le contrôle de l’impulsivité,
  • L’inhibition de distracteurs externes,

D’autres jeux permettent de travailler la « cognition sociale ».

Les jeux que je vous proposerai sont peu onéreux et facilement accessibles dans les commerces.

Les différentes catégories de jeux feront l’objet d’articles ciblés.

Bon entraînement en famille !

Recent Posts